De ces quelques semaines j’ai bougé très peu. Quelques
semaines pour aller nulle part. Pour faire autrement que sur deux roues. Quelques
semaines chez des amis de longues dates. Si loin des terres de souches et
pourtant je me repaysage de visages familiers.
Passer des jours de petits projets sous ce
grand toit à vive allure. Prendre le temps que je ne trouve autrement. Tirer
sur papier grand format des portraits de ce voyage et des histoires s’imprime
sur des visages. Des images qui désormais m’habitent et l’envie d’en parler me
prend. Devant public, je donne trois conférences grisantes qu’une longue
préparation à portée fruits.
Faire de l’inertie de pures plaisirs. Retrouver
le vrai café que j’instantanais depuis nombreux pays. Les soirs, aiguiser ses
papilles sur des repas gastronomes que des millésimes parfaits accompagnent
dans de grandes coupes. En découle de nonchalantes discussions. Explosent des
rires sur le confort de coussins à même le sol. Ces amis je les aime tant avec
qui le quotidien est fait de jeux. Avec eux, le rire sonne les minutes. Jouer
sans peine et en tout temps. Le bonheur facile, l’aventure au fond des veines.
Nous formons un trio de feu que nos projets alimentent des braises de passions.
Hélas, le temps s’est fait vite voir occupé. Déjà je m’en retourne soliste dans
un renouveau de départ que le printemps fera fournaise.
À vous tous, vieilles branches de par le monde,
avec qui l’amitié sonne juste. Je vous embrasse et pense à vous sur mes chemins
de la bohême. L’amitié n’est en rien la
fréquence des rencontres mais bien la direction que prennent deux vies.
Bon
vent à tous. Bon baisé du printemps…