Le pouls d’un pays parfois fait peur de battre
un sang si différent de ses propres souches. L’apprivoiser, prendre son temps,
jusqu’à ce qu’il batte une mesure proche de la sienne. Pour certain, voir
beaucoup, l’essence du voyage n’est en rien la découverte d’une culture. Mais
le confort d’être ailleurs avec semblable à soi.
Accoster des villes que des livres encensent
et guident des hordes sur des chemins précis d’un seul sens. Des endroits,
lavés du vrai, que le tourisme de masse a pris d’assaut il y a longtemps. N’est
en faute personne de ces villes-creuses où le visiteur est devenu l’attraction
même. Où le dépaysement se fait minime. Des boutiques du souvenir forment
désormais le cœur des villes que tous portent à l’achat. L’excitation des yeux
nous vident les poches. Perdre son identité à trop vouloir plaire.
L’authenticité s’est diluée de trop s’être adapté à l’Occident.
De pareils endroits font le grand nombre. Loin
du contraire je les aime bien. L’ai apprécies pour faire le plein de conversations
entre personnes de même coutumes. Ne rien faire d’autre qu’un pacha dans
l’ombre. Souffler un brin, manger et boire. Échanger mon livre pour un
meilleur. Le temps de me rerefaire la forme. Puis repartir de plus belle pour
ce bouillon souvent très cru. Dans ses endroits les plus connus la folie de
l’Inde à disparue. S’est effacé pour le confort qui ne reflète en rien la
réalité de ce pays. Dans la bourlingue, ma dépendance, de deux chemins je
prends le plus sauvage.