À l’approche des villes, flotte dans l’air
une odeur déjà senti. C’est l’odeur inimitable du charbon qui brûle et
réchauffe les chaumières de la République Tchèque. Cette odeur à mon nez comme
une preuve. Passé la frontière s’ouvre à moi un pays qui s’annonce plus pauvre
que le dernier. Le froid prend peur comme les prix baissent et bien vite Prague
arrive sous mes roues.
Ville incroyable, surtout superbe. Ville de
pavés et des clochers. Les pignons d’églises par dizaines débordent et piquent
le ciel. Des châteaux moyenâgeux surplombent la ville sur deux rives que l’on
traverse à l’aide de ponts de pierres ou bien d’acier. De grandes places aux
monuments fioriturés sont habitées par des statues de bronze mécanisées. De ces
grandes places s’étalent des centaines de ruelles casse-têtes. Un centre-ville
presque parfait et les rues n’ont aucun sens. Un labyrinthe où des murs sous
différentes formes ont remis les tons pastel aux gouts du jour. De sous nos
pieds partout des passages, des chemins, des rues et des ruelles faite de
pavés. Cubes de pierres par milliers. Polis par la marche du temps, concave par
l’histoire.
Marcher à l’intérieur de Prague et des
musiques classiques s’envolent des fenêtres. Se perdre dans Prague, vagabonder
des rues piétonnes débordantes d’amoureux d’ailleurs. Des bars d’absinthe pour
la jeunesse et des étagères de cartes postales pour ceux qui veulent garder
souvenir de quand ils n’y étaient pas.
Déambuler dans Prague, pour chaque rue une
taverne. Souvent dans un sous-sol, surtout de lumière sombre. Une dizaine de
tables tout au plus. La pièce se fait opaque par la fumée et la bière y est
moins chère que le café. Entre deux pintes, apprendre l’histoire de ce pays. Un
pays qui avec un gant de velours tira un trait sur ce régime il y a vingt ans à
peine. Un pays nouveau dans une Europe fragile.
Et souvent je m’éloigne de ton centre pour ce
quartier populaire où les murs tatoués de graffitis font preuve de vie. J’y
trouve des gens qui vivent entre tes murs. Ils font de leurs quotidiens une
ville extraordinaire.
Prague, tu es si vieille,
que caches-tu sous tes pavés. Dans tes entrailles j’imagine des trésors. Que ce
trouve-t-il de sous ta peau.
Que
caches-tu sous tes pavés…
Faudra qu' on aille un de ces jours à Prague....faire résonner le pavé. Très beaux tapis. Des bises. Lô
RépondreSupprimerArf, salut Raph, merci pour tout ces partages (mots et photos), ça nous rends un peu moins sédentaires, on voyage avec toi !! L'histoire des bonbons, un régal, les femmes en A, on attends les autres lettres !!! et les pavés et les coins de pragues sont superbes !!
RépondreSupprimerBon vent à toi, on suit tes mollets qui ont du déjà doublé de volume!!