Aujourd’hui je veux une voile sur mon vélo. Un
vent de plaine me fouette le dos. Tête baissée, possédé par la vitesse, dans
l’inadvertance je traverse un pont. Sur l’autre rive, je me retrouver en
Slovaquie un brin confus. Bratislava, la capitale, j’en suis perdu sur l’autre
rive. Je déambule un bain de foule; zigzag des piétons. Au travers des visages,
je distingue une femme du voyage. Une bourlingueuse de grands chemins qui comme
moi roule sa bosse sur une monture d’acier.
Effet miroir et éphémère, deux solistes se
rencontrent au hasard d’une rue.
Un
homme visant l’Est dans les débuts d’une traversée de long parcours. Une femme
finissant la sienne. Une année durant ayant mis le cap sur l’Ouest. Elle a vu
la Chine et sur ces sacoches s’accrochent encore des poussières du
Moyen-Orient.
Comme il est bon de sympathiser dans sa langue
naturelle. Échanger des points de chute, comparer nos machines, se comprendre
sans s’expliquer. Pointer des bouts de chemins sur des cartes… des bouts de
rêves sur le papier. C’est une rencontre aux deux extrêmes d’une traversée de
tous les semblables. Le temps est doux et passe bien vite. Ce bref moment tire
sur le surréel et me marque. Trop tôt sans d’autre choix, l’on se donne du dos.
Nous devons quitter la ville. Trouver un campement chacun pour soi avant que le
jour ne tombe.
Et ce même soir, je t’imagine à
contre-courant. Moi dans ma tente, toi dans la tienne. La même fatigue dans nos
deux corps. Le désir semblable d’aller voir ailleurs. Bordé tout deux par le
Danube, nous nous endormons sous un ciel clair. Et dans l’air nocturne Morphée
nous chante la même chanson.
Je
me rappellerai longtemps de ton prénom femme miroir.
Car
c’est le mien deux lettre en plus…
la poésie du hasard, ou celle du destin, peu importe, le sourire est là !!
RépondreSupprimerGrosse bise mister Raph, on pense tous à toi, la grande Bettina, la petite Alice qui pousse, et leurs deux parents .