Faire de ce voyage un plaisir pour mes yeux
que l’odeur du vent transporte dans mon dépaysement. Au bout de l’effort ce
gout métallique me vient en bouche lorsque le soleil tombe sur des lieux
différents pour chaque jour. Des mois de bourlingue pour de fines secondes d’extases.
Des mois pour des détails. La perfection dans des regards… la perfection sur de
courtes distances. La simplicité d’avoir du temps pour des moments d’une
précision intense. Comparer ma vie inévitablement à d’autres. Rouler à même le
pouls d’un peuple. Battre une mesure aux rythmes sans cesse changeant. Dans les
échanges de petits riens trouver de grands tout. Réaliser que le monde peu
importe l’endroit se ressemble dans ces interactions humaines.
Réaliser qu’avoir des choix n’est pas à la
portée de tous. De simples choix comme celui de lire un livre. N’importe lequel
peu importe son contenu. Avoir le choix de ces habits. Ne pas être contraint
dans des tissus sociales à contre ces envies. Choisir sa religion et les
ennemis qui viennent avec ou ne pas en avoir tout simplement. Le choix des
discussions, des opinions contre un système. Être en droit de crier haut et
fort les inégalités sociales de sa nation. Ne pas avoir peur de la prison, ne
pas mourir pour des idées. Ne pas ressentir de répression autour de soi. Ne pas
être prisonnier dans son propre pays. Ne pas se cacher pour ces idées. Avoir
accès à toute l’information. Connaitre la complicité d’une femme. Faire d’une
vie ou d’une nuit un accord mutuel. Jouir sans tabou, ne pas se cacher pour un
baiser. Ne pas se cacher l’un à l’autre. Ne pas être pendu pour l’adultère. Ne
pas être pendu pour bien des choses. Avoir le choix de quitter son pays
lorsqu’il court à sa perte. Choisir de ne pas faire la guerre…
Et moi qui pensais que la chance n’est en rien
la conséquence de nos vies. Mais je n’ai pas choisi le pays de ma naissance.
N’ai eu aucun contrôle sur mon éducation, mes parents, ma famille. Le monde est
inégal, se fait cruel sur maintes facettes. Inégale car nombreux sont ceux sans
choix et pour la chance, ils n’en ont jamais eu! Avant de porter jugement sur
une personne ou tout un peuple, pour des actions qui me semble données dans
l’illogique et l’irrationnel, je tente de remettre en perspective ces deux
facteurs. Ont-ils le choix de leurs actions et qu’en est-il de cette chance que
j’ai eu moi!
wow!!! encore un texte ecrit de la main d'un maitre! tu est un homme fort, qui ne regarde pas en arriere et qui voit loin devant. Tu n'a pas peur de dire ce que tu pence et tu le cris haut et fort. A la fois les deux pied sur terre et la tete dans les nuages, tu fonce et tu ne t'arrete pas! c'est entre autre pour toute ces raisons et meme pour beaucoup d'autre, que je t'admire tant.
RépondreSupprimerje taime le frere!