2011/12/12

Le manque




Au bout de l’effort se trouve l’extase. Après la douleur il y a l’endorphine.
Se donner jusqu’au mal. S’enivrer de musique forte.
Perdre l’heure, je roule, je force, je fonce mais je suis ailleurs.
Vaguement dans des souvenirs, le passé marquant me revient en tête.
Je me projette dans le futur pendant que le paysage me passe dessus.
Dériver dans sa propre tête. Divaguer un fleuve où j’aime à m’y retrouver.
Les muscles à bout de souffle, je fais des miles en automate.
En avoir mal mais pourquoi! Rien ne m’empêche à l’arrêt.
J’ai faim, j’ai soif mais je m’en fou.
Même blessé, je ne peux me donner à l’inertie.

C’est une fois privé de l’essentiel que les petits détails des jours se font si bons.
Atteindre les limites de son propre corps pour quelques minutes d’extase.
Dans le manque, je me complète.
Un manque de chaleur et le feu devient magie.
Le manque de nourriture et ses repas, je m’en rappelle encore.
Le manque de peau, de contacts humains, pour faire de certaines nuits inoubliables.
Des nuits de pure délices, l’odeur d’une femme, sentir son cou.
Même l’eau chaude parfois se fait extraordinaire.

C’est au bout de l’effort que ce crée le manque.
Ce manque je le recherche, je le fabrique.
Une fois dépasser ce manque s’extasie.
Jamais sommeil n’aura été si bon que lorsque j’ai la fatigue au corps.
Demain je me donnerai d’avantage.
Encore… encore…
Pour aller cueillir l’extase là où elle se trouve.