Au
bout de l’effort se trouve l’extase. Après la douleur il y a l’endorphine.
Se
donner jusqu’au mal. S’enivrer de musique forte.
Perdre
l’heure, je roule, je force, je fonce mais je suis ailleurs.
Vaguement
dans des souvenirs, le passé marquant me revient en tête.
Je
me projette dans le futur pendant que le paysage me passe dessus.
Dériver
dans sa propre tête. Divaguer un fleuve où j’aime à m’y retrouver.
Les
muscles à bout de souffle, je fais des miles en automate.
En
avoir mal mais pourquoi! Rien ne m’empêche à l’arrêt.
J’ai
faim, j’ai soif mais je m’en fou.
Même
blessé, je ne peux me donner à l’inertie.
C’est
une fois privé de l’essentiel que les petits détails des jours se font si bons.
Atteindre
les limites de son propre corps pour quelques minutes d’extase.
Dans
le manque, je me complète.
Un
manque de chaleur et le feu devient magie.
Le
manque de nourriture et ses repas, je m’en rappelle encore.
Le
manque de peau, de contacts humains, pour faire de certaines nuits
inoubliables.
Des
nuits de pure délices, l’odeur d’une femme, sentir son cou.
Même
l’eau chaude parfois se fait extraordinaire.
C’est
au bout de l’effort que ce crée le manque.
Ce
manque je le recherche, je le fabrique.
Une
fois dépasser ce manque s’extasie.
Jamais
sommeil n’aura été si bon que lorsque j’ai la fatigue au corps.
Demain
je me donnerai d’avantage.
Encore…
encore…
Pour
aller cueillir l’extase là où elle se trouve.