C’est dans un excès de papillons au ventre, le
feu aux roués, que j’aboutis une Dehli de la victoire. J’ai touché mon horizon.
Atteint mon but, ma ligne de fond. Savourer la fin, le corps électrisé dans la
dernière étape. Le cœur heureux mais surtout fier. Fier d’une belle traversée.
Un long voyage qui déjà prend fin. Je n’imagine plus Dehli, je la respire…
Être complice du soleil, le corps bouillant
dans l’air du jour me manquera. La fraîcheur du vent sur mon visage dans
l’extase de l’effort me manquera. Cette
fatigue du corps, douce douleur des muscles, que des endorphines apaisent me
manquera. Valser ce trafic fou, voguer vastes campagnes me manquera. Laisser
divaguer ma tête pendant que mon corps se dépense me manquera. Mes mains qui
élancent, la faim qui me travaille et l’horizon mènant ailleurs me manquera.
Passer des lacets; un col. Pousser des déserts; le vent. Descendre vers la mer
me manquera. Traverser des paysages le souffle court de voir si beau. Ces
terres devenues souvenirs désormais m’habitent. La distance s’est faite estampe
sur ma peau. Des rides aux yeux pour toutes preuves. Pour m’assurer que je n’ai
pas rêvé.
Cette traversée pour n’en faire que quelques
mots fut grandiose… majestueuse. Comme tu étais belle dans tes robes de saisons.
N’étant unique il y en aura d’autres, je le sais trop bien. Ce feu qui bouille
en moi me le rappelle de ces braises. Un chapitre se termine. La bourlingue
continue ailleurs et différente. Mais toujours ces papillons, qui de leurs
ailes chatouillent mes passions, font et feront battre mon cœur encore
longtemps.
Je
roule sur le monde qui tourne sur lui-même.
C’était
beau!
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